Un manteau d’hermine blanche
Les nuages gris gonflés de neige nous menacent
Ils surplombent la ville obscurcie, la terrassent…
Soudain ils crèvent sur nos toits… De gros flocons
Tombent et nous noient sous un manteau d’hermine blanche
Léger, protège en étouffant le moindre son…
Nous garde de la gelée, et habille les branches
Des arbres décharnés, que les feuilles ont quittés
Et l’hiver prend alors toute sa majesté,
Il est le roi du monde, il gouverne en silence,
Condamnant les plus faibles à travers leur errance
Et le mendiant s’endort dans le froid de la ville,
Il s’endort pour la mort, il s’endort pour la vie.
Il aura cette nuit le plus beau des manteaux
Comme de l’hermine blanche qui recouvre son dos.
Marie David le 5 Décembre 2012