Matins bénis de mon enfance
Je me souviens du brouillard blanc juste au dessus
Des prés tout verts, quand nous allions avec papa
Cueillir les champignons rosés, les yeux perdus
Ensommeillés, nous marchions côte à côte, les bras
Et les pieds encore engourdis, dans le silence
De l’aube des jours heureux, de la vie qui commence.
Nous cambions la barrière, harnachés de paniers,
Marchions parmi les vaches, qui nous laissaient passer.
J’ai aimé ces moments, père que j’ai tant chéri,
Au lever du soleil, quand le ciel a rougi,
Cette complicité que nous vivions tranquille,
M’a permis de grandir à l’abri de la ville.
Et je te remercie de ces matins-bonheur,
Qui encore aujourd’hui emplissent tout mon cœur.
Marie David 19 décembre 2012