Grandissez et unissez-vous!
Je vis un peu en autiste, malgré que je travaille 45 heures par semaines en Suisse, dans une réception d’hôpital, que je me déplace chaque jour en bateau et en métro. Je reconnais avoir la capacité de vivre dans ma bulle, peu importe qui se trouve à mes côtés. J’ai boycotté depuis longtemps les journaux qui ne m’apportent que déprime et révolte, et j’évite de regarder le télé journal. La première raison de mon refus à m’informer, c’est que les 365 jours de l’année se ressemblent tellement que lire un journal une fois dans l’année est suffisant pour savoir ce qui s’y passe les 364 autres jours. Crimes, viols, vols, élection de miss machin, divorce de l’acteur truc… Et quand un évènement est vraiment marquant, tout le monde en parle et même avec de bons écouteurs et Joan Jett à fond, cela ne peut passer inaperçu, alors que je le veuille ou non, je suis au courant des choses importantes de la planète.
Par contre, ce qui me surprend le plus dans ce monde de commérages superficiels, c’est que la politique semble avoir une importance capitale dans la vie des gens, même ceux qui ne votent pas…et pourtant, je trouve que la notion de droite ou de gauche ne veut plus rien dire du tout… hormis et je ne le répéterais jamais assez, les partis extrêmes qui ne devraient plus exister depuis longtemps. Ces partisans de droite ou de gauche, qui se battent pour faire reconnaitre leurs appartenances à tel ou tel parti, pour prouver que les autres ont tord, car eux, ne peuvent forcément, qu’avoir raison, me font gentiment sourire, dans un premier temps, et finissent ensuite, par m’irriter superbement. Y aura-t-il enfin des individus suffisamment intelligents pour unir leurs forces, sans mettre une étiquette à leurs ressentis, prendre ce qu’il y a de bon chez chacun pour créer une société où il fasse enfin bon vivre, que l’on soit salarié ou chef d’entreprise…
Encore une fois, c’est le besoin de pouvoir qui dirige le monde comme au temps où les mammifères que nous étions faisions pipi pour délimiter notre territoire, cela devient ridicule, dès que l’on prend un peu de recul et que l’on regarde tout cela d’un peu plus loin …
Alors, je remets mes écouteurs, je regarde le ciel et j’oublie mes congénères… parfois, je ne sais pas ce que je fais sur cette planète…
Mireille Daviot 9 décembre 2013
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