Le maître expliquait encore à Amibha.
« Quand certaines âmes avaient terminé le cycle des cent vies dans le chiffre dix, elles renonçaient à s’unir au grand tout, elles décidaient de s’allier aux grands maîtres pour les aider à permettre aux âmes perturbées de retrouver leur chemin.
Pour ce faire, l’âme en retour, acceptait par exemple, d’être le ventre qui porterait une âme en perdition, acceptait d’être l’épouse ou le mari d’une âme habitée par le mal. Et l’âme en retour, sa vie durant, tentait de faire passer des messages de paix, d’amour, de tolérance, dans les cœurs les plus négatifs, dans les esprits les plus tortueux. Elle était aidée dans sa lourde tâche par des âmes ayant choisi les mêmes desseins. Les âmes qui l’entouraient étaient des filles, des fils, des épouses ou des maris, souvent des amis, qui lui permettaient de supporter une vie difficile abîmée la plupart du temps par la maladie, car, si l’esprit est fort, c’est l’enveloppe qui se détruit quand la peine est trop grande. Ces âmes en retour, pouvaient revenir dans n’importe quel chiffre mais elles devaient, après cent vies auprès des âmes à soigner, recommencer les cent vies du chiffre dix, afin de retrouver en entier, la mémoire de toutes leurs vies antérieures, et la raison de ces réincarnations incessantes. »
Le maître disait encore.
« Le mal existe, il est né quand les âmes étaient vulnérables, mais il n’a aucun pouvoir sur les naissances des univers, ceux là naissent totalement vierges de toute négativité, et les êtres qui y naissent sont aussi vierges que l’univers qui les a accueillis dans son sein, mais ils sont très vulnérables, car c’est la prise de conscience quand ces êtres deviennent des hommes qui sera utilisée par des esprits tortueux qui les entraineront sur des chemins retors.
Mais comme toutes les âmes jeunes sont prises en charge par des vieilles âmes, en principe, elles parviennent à leur montrer le chemin du bien. »
Le maître rendait attentive Amibha :
« Quand les âmes sont trop atteintes par le mal, ce sont les vieilles âmes qui ont fini leur parcours mais qui souhaitent continuer d’aider le bien à progresser, qui reviennent pour s’occuper des plus atteintes : criminels, psychopathes, et dans les cas plus faciles, voleurs, dénonciateurs, menteurs, manipulateurs. Ces âmes handicapées, feront cent vies en compagnie d’une vieille âme en retour. L’âme en retour, par amour pour eux, s’engage dans cent vies difficiles pour les accompagner, et elle sait qu’elle devra recommencer cent vies dans le chiffre dix.
Pour la victoire du bien elle sacrifie deux cent vies de labeur. Si elle a la chance de retrouver vite la mémoire de toutes ses vies antérieures quand elle se retrouve dans le chiffre dix, elle pourra rejoindre l’amour inconditionnel plus rapidement. »
Le maître parlait de société et de comportements inconnus d’Amibha, mais elle sentait un message au travers des paroles du maître… Il continuait son monologue…
« Ceci pour expliquer que la culpabilité d’avoir un enfant malhonnête alors qu’on lui a donné de l’amour et de la droiture, doit cesser d’empoisonner l’esprit des parents venus pour le sauver. La plupart des parents de ces enfants difficiles sont de vieilles âmes, revenues juste pour aider un esprit en perdition.
Les gènes sont responsables de certaines choses, les schémas de vie également, mais la conscience devrait permettre à tout individu cohérent de trouver le chemin de la vérité et de l’honnêteté.
Les parents ne sont pas responsables à cent pour cent de l’attitude de leurs enfants, tout n’est pas noir ou blanc, tout se situe dans la nuance, et chaque être possède son libre arbitre. »
Amibha ne comprenait pas tout ce que disait le maître car il parlait d’une société qu’elle ne connaissait pas, mais elle aurait voulu aider ces gens à trouver leur chemin… il lui disait :
« Le mal progresse car il a réussi à s’immiscer au cœur même de la société, dans la direction des entreprises, au sein des gouvernements, la planète souffre, et les âmes ne parviennent plus à faire la différence entre le bien et le mal, ce qui leur parait bien détruit la planète donc les détruit eux-mêmes, la course effrénée à l’argent est la réussite du mal…
Et les vieilles âmes en retour ont de plus en plus de peine à faire ouvrir les yeux aux âmes arrivistes prêtes à tout pour réussir socialement, ce qui représente un échec total sur le cheminement de l’âme. »
Amibha supposait que tout ce discours prendrait tout son sens quand elle découvrirait ses vies antérieures, le maître continuait.
« Les maux primaires que le mal utilise pour pourrir une âme sont : la jalousie, l’envie, l’exclusion, la dévalorisation, le harcèlement, la manipulation.
Ces sentiments, nous les avons tous connus à un moment ou à un autre, certains, comme la jalousie et l’envie viennent du plus profond de nous même si parfois ils ne sont pas provoqués réellement méchamment, par quelqu’un d’autre, et nous devons lutter contre notre propre négativité.
Les autres, l’exclusion, la dévalorisation, le harcèlement, la manipulation, sont des maux provoqués par l’entourage qui abîment l’esprit de celui qui les subit, donc ils sont provoqués par le mal. Il faut savoir que la lutte est inégale et continuelle, que la souffrance que provoquent ces maux est terrible et qu’elle valorise ceux qui les déclenchent. Il est nécessaire de travailler beaucoup sur soi même et d’admettre les travers de sa personnalité pour parvenir à se guérir de l’intrusion du mal dans notre esprit. »
Puis le maître parla de gens dont Amibha n’avait jamais entendu parler… il disait :
« Des personnages hauts en couleur comme l’abbé Pierre et mère Térésa sur la planète Gaïa sont à l’image de ce que le bien peut faire pour forcer le mal à se replier dans l’antre même de la négativité.
Les religions, créées pour aveugler les hommes font naitre à leurs dépends, des êtres angéliques, capables de donner du bien tout au long de leurs vies, sur les traces de leur grand maître, celui qui mourut cloué sur une croix après avoir subit la trahison des siens.»