L’animal qui se tenait debout sur les pattes de derrière (conte pour enfant)
L’histoire que je vais vous raconter est triste, triste à pleurer, et sais-tu qui l’a rendue si triste ? Je vais te l’expliquer…
C’est l’histoire d’une planète, une jolie planète ronde, pleine de fleurs, d’herbe, d’arbres, et de buissons verts. Toutes les couleurs existaient sur cette planète. Plein d’êtres l’habitaient, des lions, des loups, des ours, des lapins, des insectes, toutes les races d’animaux que l’on peut imaginer, toutes les races d’oiseaux, aux plumes multicolores, et aux chansons magnifiques.
C’était une planète de rêve où tous vivaient heureux.
Des torrents courraient entre les montagnes, des rivières trainaient dans les plaines, des cascades tombaient du haut des rochers. L’eau bleue ou verte de la mer, s’étendait à perte de vue, elle changeait de couleur selon son humeur, bleue quand elle était calme et verte en colère. Un monde de poissons, et d’animaux marins de toutes sortes vivaient en elle, tout était merveilleux de calme et de beauté.
Mais un jour, un animal marchant sur ses deux pattes de derrière et ressemblant fort au singe fit son apparition sur ce petit paradis.
Il était plus rusé que les autres, et n’eut pas de peine à les dominer, il était aussi plus féroce, et se rendit vite maître de toutes les gentilles créatures. Ces dernières tremblaient à son approche. Il commença par les déloger, pour y construire son abri, puis les racines et les fruits des bois ne lui suffisant plus, il inventa des armes pour tuer les animaux et les manger.
Avec le temps, cet animal eut besoin de beaucoup plus d’espace que les autres, lui et ses frères tuèrent des forets entières, pour se construire ce qu’ils appelèrent des maisons. Tous les animaux qui vivaient là s’enfuirent ou moururent. Puis cet animal voulut des plus grandes maisons, des habits, des chaussures, pour fabriquer cela, il construisit des immenses bâtisses en béton avec d’énormes cheminées qui crachaient de la fumée noire et mal odorante.
Puis il voulut des voitures pour ne plus marcher, des réfrigérateurs pour faire du froid, des fours pour faire du chaud, alors il construisit de plus en plus d’énormes maisons avec d’immenses cheminées qui crachaient de plus en plus de fumée noire.
Alors la petite planète se mit à tousser, et à cracher.
Comme cet animal a besoin de toujours plus de choses inutiles, ou bien pas vraiment nécessaires, il construit de plus en plus d’énormes maisons avec d’immenses cheminées qui crachent de la fumée noire… Et la petite planète tousse, et tous les animaux toussent et même les enfants de l’animal qui se tient debout sur ses pattes de derrière toussent.
Ces énormes maisons aux immenses cheminées qui crachent de la fumée noire, l’animal qui se tient debout sur ses pattes de derrière, a appelé ça des usines, ces maisons ont tout plein de poubelles, et comme l’animal ne sait pas quoi en faire, il les jette dans la mer, alors les poissons eux aussi se sont mis à tousser, ils finissent pas mourir tellement ils toussent.
Et comme la petite planète tousse, elle n’arrive plus à fabriquer de bons fruits et de bons légumes, elle est trop fatiguée.
Alors l’animal qui se tient debout sur ses pattes de derrière a inventé des produits pour faire grossir les fruits et les légumes et lorsqu’il arrose les fruits et les légumes, il empoisonne la petite planète, et la petite planète est entrain de mourir. Les animaux toussent et se fatiguent, et plein d’espèces ont déjà disparu.
La mer se noie dans ses déchets, et les poissons montrent leur ventre à la surface de l’eau, ils meurent aussi…
Et la petite planète pleure, elle se souvient comme elle était belle, avant que n’arrive l’animal qui se tient debout sur ses pattes de derrière.
Toi aussi petit qui m’écoute, tu marches sur tes pattes de derrière, aide la petite planète à guérir de sa toux, aide la à se soigner, empêche la de mourir.
S’il te plait, quand tu seras grand , sois un animal qui se tient sur ses pattes de derrière qui soit propre et sans fumées de cheminée, et sans déchets d’usine, s’il te plait petit humain… Sauve la planète bleue
Marie David 1984