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Notre vie dans le Jura

Nous ramassions dans la forêt,

Des pives, des brindilles, du bois sec,

Pour allumer la cheminée,

Pour regarder le bois brûler.

Et nous cherchions des champignons,

Des chanterelles ou des bolets,

Dans la montagne nous courions,

Voir les chamois s’arque bouter.

Dans la tiédeur de notre chalet,

Notre vie tranquille s’écoulait,

Entre peintures et bricolages,

Entre bon air et promenades.

Les enfants grandissaient sainement,

C’aurait dû durer tout le temps.

Marie David 26 novembre 2010

Evian en novembre,

Sur le quai, les arbres tendent leurs bras dénudés,

Dans le port, tous les bateaux dorment et sont bâchés,

Des fantômes d’enfants, errent vers les toboggans,

Promenade déserte, oubliée des amants.

Quelques mouettes rieuses flottent sur le lac froid,

Des couples de canards, dorment en rond, serrés.

Les cygnes orgueilleux sont cachés, ils ont froid,

Des corneilles, sur les bancs, croassent et sont perchées.

Les yeux des immeubles et des maisons sont clos,

Par de lourdes tentures, de chaleureux rideaux,

Les balcons verdoyants ont perdu toutes leurs fleurs,

Ils attendent dans le froid que les jours soient meilleurs.

Et moi je suis heureuse sur cette promenade vide,

Car ma chienne est sans laisse et se ballade libre.

Elle ne dérange pas les touristes absents,

En ce mois de novembre, je passe un bon moment.

Marie David 22 novembre 2010

Utopie ?

J’ai rêvé d’un ailleurs rempli de bonbons tendres,

Sans serf et sans seigneur, et pas de contrebande,

Pas de police non plus, ni de gouvernement,

Un monde où l’être humain ne serait pas méchant.

Je rêve de grandes plages où le sable doré,

Ne serait jamais, par les marées noires souillée.

Où les baleineaux grandiraient en paix, heureux,

Où les bébés phoques ne craindraient plus les dieux…

J’ai rêvé d’amour, rêvé de grands sentiments,

Ceux qui rendent noble, ceux qui rendent grand, toujours,

Amitié, Honneur, Droiture, Empathie, Amour.

Seulement  tous ces mots, sonnent creux à présent.

Comme si ces chansons que l’on nous a apprises,

Comme si ces auteurs célèbres et leurs écrits,

N’avaient plus d’importance au milieu de nos vies,

Comme si tout cela avait été factice.

Marie David 11 novembre 2010

Hymne à la terre

Je suis naïve, je crois en l’être humain,

Il me déçoit souvent, la terre s’éteint.

La terre s’étouffe, car nous sommes stupides,

La terre s’essouffle car nous sommes cupides.

Mais malgré tout je crois en l’être humain,

En sa volonté d’évoluer en bien,

En sa capacité d’y arriver,

De pouvoir la guérir et la soigner.

Soigner cette terre qui nous nourrit,

Matrice nourricière qui donne la vie.

L’être humain doit grandir, et s’assumer,

Il doit s’humilier et la respecter.

Si elle est abimée, nous sommes fichus,

Si elle s’essouffle, s’étouffe, nous sommes perdus.

Protégeons-la, pour protéger les nôtres,

Respectons-la, pour respecter les nôtres.

Marie David  2 octobre 2010

ORAGE SUR LE LAC LEMAN

Le bruit des vagues couvrait le chant des oiseaux,
Le vent assourdissait encore le bruit de l'eau
Un improbable héron planait dans les courants
Suivi par le grand et imposant cormoran.
Quelques hirondelles volaient dans le ciel bas.
Les biches et les faons cachés dans le sous bois,
Se serraient fort, plus par la peur que par le froid.
Un éclair zébra le ciel, allumant le lac
Et la lumière acier figea l'immense flaque.

 
Marie David