C’est l’été
Comme une chape de plomb la chaleur nous étouffe,
Et seule la soirée redonne un peu de souffle
À nos corps fatigués d’une journée de labeur .
Sur le divan moelleux, je ressens la fraîcheur,
Mes jambes se dégonflent, je repose mon cœur...
Au propre comme au figuré, je soigne mon cœur ...
Il a dû tant se battre, contre vents et marées
Il a saigné des larmes acides et acérées,
Comme les griffes d’un monstre, au point de l’achever ...
il paraît qu’il est gros d’avoir autant
lutté...
Car il s’est tant battu, pour oser exister ...
Il a fallu du temps pour tout recommencer ...
Ses artères sont épaisses comme des muscles bandés...
Il a tellement souffert qu’il pourrait exploser...
Mais il est toujours là, envers et contre tout
Malgré tous les déboires ce coeur-là tient debout ...
Peut il encore aimer ? Il est bien assez grand ...
Veut il encore aimer ? Il a si peur du temps ...
Mireille Daviot le 21 juin 2018